Publié le 18 Octobre 2023

La géothermie, qu'elle soit de surface ou en profondeur, représente une ressource considérable pour satisfaire les besoins de chauffage et de climatisation des constructions, tout en contribuant à la diminution des émissions de polluants atmosphériques. L'objectif national est de déployer la géothermie à grande échelle dans toutes les régions pour renforcer la décarbonation, l'autonomie énergétique des bâtiments et garantir une souveraineté énergétique accrue.

Actuellement, la géothermie de surface, opérant à moins de 200 mètres de profondeur, ne représente que 1% de la production de chaleur en France, malgré sa disponibilité sur plus de 90% du territoire et sa capacité à couvrir au moins 70% des besoins thermiques des bâtiments, industries et exploitations agricoles. Cependant, en déployant massivement cette technologie, on pourrait produire environ 90 TWh par an d'ici à 20 ans. De plus, l'utilisation de la géothermie profonde (jusqu'à 2 000 mètres) pourrait générer 10 TWh supplémentaires en alimentant notamment des réseaux de chaleur.

Le gouvernement français a présenté un plan d'action en février 2023 pour atteindre ces objectifs ambitieux, et le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) joue un rôle clé dans sa mise en œuvre. Le plan vise notamment à doubler le nombre de pompes à chaleur géothermiques installées chez les particuliers d'ici à 2025, avec une focalisation sur les échangeurs horizontaux et les sondes géothermiques. Pour faciliter ce développement, le BRGM propose la création d'un cadastre géothermique national, similaire au cadastre solaire, afin d'évaluer la faisabilité d'installations géothermiques verticales. Cela aiderait les particuliers à estimer la performance énergétique de leur parcelle pour l'installation de ces systèmes.

Parallèlement, la géothermie profonde, principalement présente dans le Bassin parisien, devrait se développer dans d'autres régions de la France. Le plan gouvernemental prévoit une augmentation de 40% du nombre de projets de géothermie profonde d'ici à 2030, avec le soutien du BRGM pour améliorer la connaissance du sous-sol et réduire les risques associés à ces projets.